-----Événements du Patrimoine-----

----------en Pays de Somme---------

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AMIENS- Photos nocturnes de la Cathédrale (décembre 2023) par Anne Bamière

AMIENS sous la neige en Janvier 2024- Photos Anne Bamière

Décembre 2023: Notre Cathédrale se reflète dans la mare du parvis

Décembre 2023: la lune entre les deux tours de notre cathédrale. Merci à Malou Lz

Photo: Malou Lz
Photo: Malou Lz

Juillet 2023: le pont de CAMON pour une invitation au voyage avec en arrière plan, l'auberge du Pré Porus, au coeur des hortillonnages

Le pont de Camon
Le pont de Camon

9 avril 2023: célébration de la fête de Pâques avec la 15ième station du chemin de croix, apparue dans les églises seulement à partir de 1962 depuis le concile Vatican 2

Amiens-le Carmel, Dargnies, Méricourt l'Abbé, Amiens-Ma Maison (Petites soeurs des Pauvres)

Aujourd'hui 6 mars 2023, commence la semaine de Sainte-Colette, patronne de Corbie et à qui nous rendons hommage

La gloire de Sainte-Colette par les frères Duthoit- Photo: Sophie Olive
La gloire de Sainte-Colette par les frères Duthoit- Photo: Sophie Olive
Visage de Sainte-Colette sculpté dans la chapelle où est elle est née
Visage de Sainte-Colette sculpté dans la chapelle où est elle est née

La cathédrale Notre-Dame d'Amiens (suite): photos de Magali

Le fleuron de notre Patrimoine: la Cathédrale Notre-Dame d' Amiens par Magali

Le 11 décembre: Un quatuor de saxophone dans le chœur de l'église de Biencourt: photo André Bayart

Eglise de Biencourt- Photo: André Bayart
Eglise de Biencourt- Photo: André Bayart

L'événement du mois de novembre 2022 est la sortie du N° 72 du CMB (Cercle Maurice Blanchard): "Le Journal". 72 numéros consacrés à l'histoire locale, au patrimoine du canton de Montdidier et de ses environs.

http://www.cercle-mauriceblanchard.fr/CMB.SCRIPTS/CMB.php

La couverture ce numéro  est une oeuvre de Raymond Couvègnes: le couronnement du travail

Photo: Anne-Marie Caron, présidente du Cercle Blanchard
Photo: Anne-Marie Caron, présidente du Cercle Blanchard

VIGNACOURT: la ferme transformée en musée expose les photos des soldats australiens pendant le premier conflit mondial

Un trésor dans une ferme de Vignacourt

En 1914-1918, le village de Vignacourt était une importante base arrière pour les soldats alliés. Louis et Antoinette Thuillier, agriculteurs passionnés de nouveautés, ont laissé un véritable trésor, témoignant de la vie à l’arrière-front. Un trésor qui a failli sombrer dans l’oubli, puisqu’il n’a été retrouvé qu’un siècle plus tard, dans le grenier de leur ferme.

Les agriculteurs photographes

Les Thuillier possédaient un appareil photo à plaques, rare au début du 20ème siècle. Ils improvisent alors un studio photo dans la cour de la ferme. Une toile de fond est tendue en guise de décor. Ce décor peint servira à identifier des photos retrouvées dans le monde entier comme étant celles des Thuillier. Civils et soldats viennent se faire photographier. On y voit des soldats Australiens, Canadiens, Écossais, Népalais, Sénégalais, chinois… Certains ont le visage grave, fermé, où l’on peut lire l’horreur de la guerre. D’autres ont un léger sourire ou une cigarette au coin des lèvres, les yeux plantés dans l’objectif du couple Thuillier. Ils utilisent les photos comme des cartes postales qu’ils envoient à leur famille. On retrouve souvent le petit Robert, enfant des Thuillier, qui pose avec les soldats.

À la fin de la guerre, les soldats quittent Vignacourt, le couple Thuillier se voit contraint d’arrêter la photo. Louis Thuillier le vit mal, tombe en dépression, et se suicide en 1931. Les photos sont remisées dans le grenier, où elles tombent dans l'oubli pendant près d'un siècle.

De la découverte du trésor au Centre d’Interprétation

En 1988, Michel Hubau, alors maire de Vignacourt baptise deux des rues du village : la rue du Général Martin et la rue des Australiens.

À cette occasion, une exposition est organisée et Robert Thuillier, le fils de Louis et Antoinette, confie la mission à son ami Robert Crognier, photographe, de développer quelques photos de la collection.

En 1990, Laurent Mirouze, passionné d'histoire de la grande guerre de passage à Vignacourt découvre ces photos accrochées dans la mairie. Sa passion pour le sujet va amener une équipe de télévision australienne, Seven Network, à faire un reportage sur le sujet en 2011. La collection Louis et Antoinette Thuillier est découverte dans le grenier de la ferme.

En 2012 , le centre Ados de Vignacourt organise le  premier ANZAC DAY et inaugure la maison des Australiens (ancienne gare de Vignacourt) avec les photos exposées sur les murs. La ferme Thuillier est à vendre, la municipalité décide d'en faire l'acquisition.

En 2017 les travaux de restauration commencent. Depuis son ouverture, Vignacourt 14-18, mène des recherches sur la collection Thuillier, avec la volonté d'identifier soldats et civils sur les photos. Plusieurs étudiants de l'université d'Amiens ont mené des recherches. Les enfants participent aux ateliers du centre d'interprétation le mercredi matin.

Dans l'atelier de Louis Thuillier, les photos sont exposées à travers une scénographie orchestrée afin de raconter cette histoire.

 https://www.vignacourt1418.com/ 

Vignacourt: l'ancienne ferme Thuillier transformée en musée
Vignacourt: l'ancienne ferme Thuillier transformée en musée

AMIENS: octobre 2002, quand les façades s'illuminent par Anne Bamière. On a quelquefois du mal à reconnaitre, de gauche à droite, l'Hôtel de Ville, le Beffroi, la façade de l'ancien théâtre, la Malmaison et la cathédrale

AMIENS- 2022- "Do-Rhino ailé". Sur le parvis de la Maison de la culture. Commentaire et photos de Pierre Delattre

Photo: Pierre Delattre
Photo: Pierre Delattre
Photo: Pierre Delattre
Photo: Pierre Delattre

 Cette œuvre récemment installée face à la Maison de la culture d'Amiens symbolise l'amitié entre la France et l'Allemagne.
Do-Rhino marque les 60 ans du jumelage entre Amiens et Dortmund.
Le rhinocéros ailé est en effet l'un des emblèmes de la ville de Dortmund.
Des élèves français et allemands ont pris part à sa réalisation.
                                                                                         Pierre Delattre

NIBAS: ce samedi 6 août et ce dimanche 7 août 2022

AMIENS: inauguration d'un buste de Jules Verne, le 23 juin 2022,  place de l'Hôtel de Ville. Réalisation du sculpteur Philippe Arnault à partir d'une photo de Félix Nadar. Merci à Jacques Fouré

Buste de Jules Verne- Photo de Jacques Fouré
Buste de Jules Verne- Photo de Jacques Fouré

NESLE L'HÔPITAL: inauguration d'un nouveau monument aux morts, le 14 mai 1922 avec une plaque intégrée dans une fresque. Le maire Christophe Blampoix- Photo d'André Bayart

AMIENS ILLUMINE sous la forme d'un son et lumière: décembre 2021- Ph: Anne-Bamière. L'ancienne Caisse d'Epargne, la Maison du Bailliage, le monument dédié au Général Leclerc et la Tour Perret

Hommage à Maurice DUVANEL qui nous a quittés le 6 mai 2020. Un compagnon-couvreur, un passionné, mais aussi un guide prestigieux sur les toits de la Cathédrale


Photos prises lors d'une visite sur les toits, en 2014

Ce compagnon-couvreur nous a quittés le 6 mai 2020 à l'âge de 77 ans. En tant que professeur, il a transmis son expérience et son savoir à des centaines de compagnons, aujourd'hui artisans, chefs de chantier ou tout simplement ouvriers. Il a été le meilleur des guides pour nous faire visiter les toits de la cathédrale, sa charpente et sa flèche.

A lire dans le bulletin de la SAP n° 657 du 2° trimestre de l'année 2000: "La flèche de la Cathédrale d'Amiens" par Maurice Duvanel

Les 800 ans de la Cathédrale d'Amiens: le dimanche 8 décembre 2019: reportage d'Anne Bamière

Huit siècles de l'histoire de NOTRE DAME D'Amiens sont célébrés  avec 5000 petites bougies qui apportent une féérie de lumière

Eglise de FIEFFES: exposition des peintures de Jean-Louis LIGET pendant les journées du Patrimoine, le samedi 21 septembre et le dimanche 22 septembre 2019

Eglise de FIEFFES
Eglise de FIEFFES

Photos prises lors du vernissage de l'exposition des peintures de Jean-Louis Liget, le samedi 14 septembre 2019.

 Juin 2015: la fête des géants à DOULLENS

Photos: Dominique Lemaire

Florimond Long Minton, le géant  doullennais a fêté ses 80 ans le dimanche 7 juin 2015 à Doullens. 19 géants venus de Picardie, du Nord, du Pas de Calais et de Belgique sont venus célébrer cet anniversaire par une cavalcade mémorable.

Etaient présents les « Pipassonneurs » avec la géante Alphonsine, la fanfare et les géants d'Arras: Colas, Jacqueline et Dédé, les percussionnistes de Pont Rémy et leur géant Rémy ch' Satcheux, les géants de Villeneuve d'Ascq: l'Affreux Luquet, Guernoulliard et Anatole, la famille Cambrinus de Fresnes sur Escaut, Tchout' Jacques, Amandine et Dudule de Ham, Renaut de Courtemanche de Voyennes, Alfred et Edouard Tréhoux de Tournai...

LE 7 JANVIER 2015

« Richesses en Somme » n’a pas vocation à commenter l’actualité. Cependant, le 7 janvier 2015, un attentat terroriste a détruit une partie de notre Patrimoine culturel en tuant des artistes dont la créativité nous a donné tellement d’émotions.

 « Charlie-Hebdo » ne mourra pas et sera dans les kiosques le 14 janvier prochain. Nous souhaitons apporter notre goutte d’eau à cet édifice de reconstruction. Aussi, nous sollicitons tous les amoureux du Patrimoine, tous les internautes, les amis et abonnés de notre lettre hebdomadaire pour qu’ils se précipitent dans les maisons de presse la semaine prochaine ou les semaines suivantes afin de ne pas donner raison aux criminels.

La liberté d’expression est le fondement de notre démocratie.

La Chapelle du Hamelet (commune de Favières)

Si vous vous rendez dans la Baie de Somme entre Ponthoile et Favières, n’oubliez pas de visiter une petite merveille de monument : la chapelle du Hamelet. Son campanile surmonté d’une petite croix est constitué d’un damier de pierre et de silex et abrite une cloche classée du 11e siècle. L’histoire du monument est inscrite sur les murs de cette chapelle toujours ouverte. Vous trouverez aussi une magnifique charpente en forme de coque renversée.

Les quatre vitraux du chœur, les murs de pierre et de galets, la sobriété de ce lieu sacré : tout est fait pour favoriser le recueillement et la méditation. Une crucifixion signée Louis Hispa couronne l’ensemble.

A l’extérieur, à droite de l’entrée, sont encore érigées les croix en fer forgé du vieux cimetière tandis que de l’autre côté quelques tombes en granit sont alignées le long du mur.

EXPOSITION: LES CAROLINGIENS "L'EUROPE AVANT L'EUROPE" À SAINT-RIQUIER JUSQU'AU 29-09-2014

L'Evangéliaire de Charlemagne
L'Evangéliaire de Charlemagne
Pilier d'autel carolingien
Pilier d'autel carolingien
Croix carolingienne
Croix carolingienne

RÉALISATION DE GILLES CLÉMENT, ARTISTE DE RENOMMÉE MONDIALE

LE MOBILIER DES ÉGLISES DE LA RECONSTRUCTION PAR PIERRE ET GÉRARD ANSART

EXPOSITION DU 27 JANVIER AU 18 AVRIL 2014 AUX ARCHIVES DÉPARTEMENTALES- 61, RUE SAINT-FUSCIEN- AMIENS

La 14° station d'un chemin de croix: la mise au tombeau
La 14° station d'un chemin de croix: la mise au tombeau

Monument commémoratif d'Huppy- Juin 1990

Monument de la Paix à Huppy
Monument de la Paix à Huppy
Verso du monument de la Paix: Huppy
Verso du monument de la Paix: Huppy

Au moment, où l’on s’apprête à commémorer l’armistice et le centième anniversaire de la première guerre mondiale, nous nous sommes attardés sur le monument d’Huppy, inauguré le 2 juin 1990, parce qu’il est un des rares monuments en Picardie, où figurent symboliquement les casques, français, anglais et allemand. De chaque côté du monument, les phrases du général de Gaulle et du chancelier Konrad Adenauer mettent en exergue les mots PAIX et RÉCONCILIATION. La conclusion appartient ci-dessous au grand humaniste, le recteur Robert Mallet.

Détail du monument d'Huppy: les casques français, anglais et allemand
Détail du monument d'Huppy: les casques français, anglais et allemand

Huppy

"La Paix entre les peuples que l’Histoire a vu s’affronter se fait grâce à des souvenirs qui s’estompent, grâce au temps qui passe, mais aussi par la force des espérances qui s’affirment, par celle du temps qui s’annonce.

Ce monument serait-il un paradoxe puisqu’il commémore d’abord un conflit, des violences, des victimes ? Non. Il exprime une troisième forme de pacification, parce que la cruauté de l’épreuve, de part et d’autre, le sacrifice de tant de vies ne doivent pas être oubliés : il faut au contraire se les remettre en mémoire, et les rappeler aux jeunes générations pour écarter et récuser les risques de leur répétition. Il faut que ceux qui ont participé à l’action guerrière, les adversaires survivants, se réunissent pour se souvenir ensemble et fassent le serment de ne plus condamner leurs enfants aux massacres des rivalités et des conquêtes vaines. Il faut transformer les fausses raisons de haine en vraies raisons de solidarité. C’est le même sentiment du souvenir à perpétuer qui nous impose, à nous tous, de ne pas oublier les holocaustes du racisme pour les bannir à jamais, non seulement du faisable, mais du pensable".

Extrait du discours prononcé par le recteur Robert Mallet, le 2 juin 1990. Bulletin SEA Abbeville-1991

L'EFFONDREMENT DU CLOCHER DE MAISON-PONTHIEU, le 15 Janvier 2014

Le clocher de Maison-Ponthieu- Photo prise le 20 septembre 2013
Le clocher de Maison-Ponthieu- Photo prise le 20 septembre 2013

L’église de Maison-Ponthieu du 16e siècle, placée sous le vocable de Notre-Dame de l’Assomption, a perdu son clocher, qui s’est écroulé le 15 janvier 2014. Il abritait une cloche de 1571 classée Monument Historique en 1912.

Voir disparaître en quelques secondes cet élégant clocher en forme de casque à pointe qui servit autrefois de tour de guet, a provoqué stupeur et désolation dans ce village du Ponthieu où résident 300 personnes.

Au lendemain de ce désastre pour le Patrimoine, les badauds se pressaient pour voir les ruines encore fumantes du clocher. Hélas, les catastrophes attirent la curiosité, et nombreux sont ceux qui regrettent déjà d'avoir si peu admiré leur superbe clocher quand il se dressait encore dans le beau ciel picard.

Octobre 2013: Restauration de la tombe de Jules Verne, au Cimetière de la Madeleine à Amiens-

Cimetière de la Madeleine-Amiens- Tombe de Jules verne
Cimetière de la Madeleine-Amiens- Tombe de Jules verne

Amiens- Au Cimetière de la Madeleine

Les travaux de restauration de la sépulture la plus emblématique du cimetière de la Madeleine viennent de se terminer et après deux mois de travaux, l’échafaudage vient d’être enlevé en ce mois de décembre 2013. Les visiteurs du monde entier vont pouvoir admirer le chef d’œuvre d’Albert Roze qui a retrouvé sa blancheur d’origine.

Ce monument s'intitule: "Vers l'Immortalité et l'Eternelle Jeunesse", mais cette phrase n’est pas gravée sur la sépulture.

Evénement: les fonts baptismaux de l'ancienne église Saint-Jacques sont transposés à l'église Saint-Sépulcre d'Abbeville- Octobre 2013

Les fonts baptismaux en cuivre avec des personnages en étain de l’ancienne église saint-Jacques sont inscrits à l’inventaire des Monuments Historiques, depuis le 14 août 1981. Ils ont été récemment transposés à l’église Saint-Sépulcre d’Abbeville.

En 1937, M. de Mautort décide d’offrir à l’église Saint-Jacques d’Abbeville des fonts baptismaux, qu’il commande à Jean Sgard, artiste-graveur, rue des Boucheries à Abbeville.

Quatre personnages d’étain en haut-relief sont appliqués sur le fond octogonal de cuivre : saint Jacques, patron de la paroisse, saint Paul, sainte Élisabeth de Hongrie, saint Robert, prénoms en usage dans la famille du donateur.

Sur le couvercle de ces fonts, qui est aujourd’hui en restauration, huit scènes sont gravées sur les arcatures: le Baptême du Christ, le Baptême de Clovis, la Conversion de saint Paul, saint Jacques en Andalousie, saint Robert bâtissant la Chaise-Dieu, etc. comme le mentionne la revue l'Art Sacré d'octobre 1937.

La recherche sur ces fonts baptismaux a été effectuée par Prisca Hazebrouck (SEA et Bibliothèque d’Abbeville).

Eglise de Sains-en-Amiénois
Eglise de Sains-en-Amiénois

 

 

 

 

SAINS-EN-AMIENOIS 

 

Du 14 au 22 septembre 2013, le samedi et le dimanche de 10h à 18h

 Du Lundi, au vendredi, de 14 à 18 heures.

La rencontre avec Maxime PLANCQUE, ferronnier d’art et Guy LEPLAT, peintre plasticien.

 

Lors de votre visite, vous découvrirez le tombeau des Saints Martyrs (saint Fuscien, saint Victoric et saint Gentien), des fonts baptismaux exceptionnels et une Vierge à l'Enfant provenant de l'abbaye de Selincourt. (cliquer sur les photos pour les agrandir).

Pont-Rémy: le 16 juin 2013

Le géant de Pont-Rémi- Photo: Eric Vigneux
Le géant de Pont-Rémi- Photo: Eric Vigneux

Pont-Rémy

Le baptême du dernier géant : Rémi ch’ Satcheux, le dimanche 16 juin 2013.

Notre géant a pour nom : Rémi ch’Satcheux. Rémi, car Pont-Rémy et ch’Satcheux (ou ch'Saqueux), un ancien mot picard qui désignait les haleurs, car ici c’étaient les hommes, et non les chevaux, qui halaient les barges et les gribanes, parfois chargées des pierres à bâtir qu'on extrayait dans les hauteurs du village. Rémi a fait sa première apparition dimanche 16 juin, pour son baptême, parmi 22 autres géants portés de Flandres, d’Artois et de Picardie.

Avec ses quatre mètres de hauteur, il représente un haleur tel qu’il en existait à Pont-Rémy, où le courant du fleuve était capricieux, jusqu’au XVIIIe siècle. Coiffé d’un chapeau noir, il porte une vareuse bleue, un foulard autour du cou et un baudrier à l’épaule. Il est apparu sur le canal, dressé sur la barque des Ambiani, halée par les membres de cette association. Son ossature en osier a été réalisée par les vanniers du Boisle, comme tout géant qui se respecte. Il a été habillé par l’atelier de couture de Familles Rurales et sa tête et sa légende ont été créées par Jean-Pierre Roucoux, un passionné de l’histoire locale. Texte de Jacques Dulphy, photo Eric Vigneux

Pont-Rémy: le 2 février 2013

PONT-REMY: Mise à l'eau de la barque gauloise, le 2 février 2013

La barque gauloise qui a été mise à l’eau à Pont-Rémy, le samedi 2 février 2013 est la copie d’une véritable barque découverte dans un ban de tourbe à Fontaine-sur-Somme, en 1808. On la doit à l’association : « les Ambianis ».

Cette barque fait déjà partie du patrimoine du fleuve Somme et sa vocation sera de faire la navette entre son port d’attache : Pont-Rémy et Samara (la Chaussée-Tirancourt), magnifique jardin de la Préhistoire.

Crouy-Saint-Pierre (près de l'abbaye du Gard)

23 mars 2013: notre photographe, Patrice Lenne, était là pour une des premières sorties de la barque gauloise: "Abugnata".

EGLISE SAINT-JACQUES D'ABBEVILLE

Dernières photos: le 11 février 2013

CHRONIQUE D'UNE MORT PROGRAMMÉE

Histoire de l’église Saint-Jacques d’Abbeville

Au 15° siècle, les bateliers de la Somme, qu’on appelait des marins habitaient le quartier Saint-Jacques d’Abbeville. Est-ce pour cette raison qu’ils avaient souhaité que leur premier clocher soit un amer, ce point de repère des navigateurs facilement identifiable à des centaines de mètres à la ronde ? A la fin de la chaussée de Rouvroy, tout le long du boulevard Voltaire, de la place de l’amiral Courbet, du rond point de la place de Verdun, le clocher à la flèche de pierre domine la ville. Il dominait la ville - il va falloir maintenant utiliser l’imparfait - parce que ce magnifique clocher de pierre va disparaître du paysage.

Sur les dix clochers de pierre de notre département, cinq étaient visibles du chemin de halage en bordure du fleuve Somme, entre Amiens et Abbeville. Désormais, ils ne seront plus que quatre. Notre génération ne transmettra pas ce vaisseau de pierre à nos descendants. Sa mort, souhaitée par la Municipalité, était programmée. La richesse économique, synonyme ici de gestion rigoureuse avec sa monnaie sonnante et trébuchante a eu raison de l’autre richesse, patrimoniale celle-là, qui n’a pas de prix, si ce n’est l’amour des vieilles pierres.

Une mort programmée, où le futur antérieur n’a maintenant plus sa place, et il nous faudra désormais assumer notre responsabilité collective. Les élus ont utilisé le pouvoir qu’ils ont reçu des habitants et la loi du plus fort a triomphé. Le collectif Saint-Jacques d'Abbeville, malgré la forte motivation de ses membres, s’est incliné. En définitive, tout le monde a perdu : l’ensemble des abbevillois et tous les amoureux du Patrimoine.

L’histoire de cette église remonte à septembre 1868. « On croyait que l’ancienne église s’enfonçait insensiblement et on décide alors de la remplacer », écrit l’historien abbevillois, Ernest Prarond. Construite en 1482, l’ancienne église a été démolie, en 1865, soit près de quatre siècles après la pose de la première pierre.

L’église de 1868 est fermée au public depuis 2004 et depuis cette date, le temps s’est arrêté, les cadrans de l’horloge se sont mis au diapason. On va démolir la seconde église pour les mêmes raisons qu’on a détruit la première : un sol trop meuble sans doute marécageux et une église qui s’enfonce, c’est l’histoire qui balbutie.

De la galerie ajourée, s’élève une pyramide octogonale, où chaque arête est jalonnée de crochets de pierre. L’ensemble est surmonté d’une croix de fer avec une fleur de lys stylisée à l’extrémité de chaque bras et du coq traditionnel.

Au moment où la démolition est inéluctable, beaucoup sont venus prendre les derniers clichés et ont alors fait le tour du monument. En observant les détails de cette architecture néo-gothique, on prend encore davantage conscience de la beauté de l’édifice. La galerie carrée qui entoure la base du clocher avec ses gargouilles de pierre à chaque coin, est une véritable dentelle de pierre. La flèche qui s’élance dans le ciel est une prouesse architecturale.

Visualiser ces dernières photos sur l’écran de nos ordinateurs devient un moment douloureux. Nous rendons visite à une grande dame, d’apparence en bonne santé, mais dont on sait qu’elle agonise et qu’on ne la reverra plus. Le travail de deuil va commencer.

Texte mis en ligne, le 12 février 2013