-L'EAU ET SON PATRIMOINE-
------EN PAYS DE SOMME-------
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Bornes-Fontaines
GUIZANCOURT
Une pompe à bras sur le bord d'une charmante rivière, les Evoissons, dans un des plus beaux villages de la Somme: Guizancourt
GAMACHES
Gamaches
Cette pompe à bras en fonte est d'un modèle très rare, unique dans notre département. Elle se caractérise par un animal fantastique incrusté dans le bas de son fût et qui est censé cracher de l'eau à la manière des gargouilles.
POIX-DE-PICARDIE
Ponts
THOIX
MERICOURT-SUR-SOMME
DOMQUEUR
Domqueur: le pont romain
Sous ce pont, coulait une rivière dont on devine encore le lit: les eaux du vallon de Domquerelle. Il semble, d'après Ponchon, que ce pont ait été établi en même temps que la chaussée militaire, dite voie d'Agrippa, entre l'an 55 avant JC et l'an 41 après: soit 20 siècles d'existence. La route partait d'Amiens, traversait le Ponthieu et se dirigeait vers Boulogne. Elle portait le nom de Gésoriacum Bononia. Ponchon était bibliothécaire et a soumis son hypothèse aux ingénieurs des ponts de l'époque qui lui ont donné raison. S'il se confirmait que ce pont soit romain, ce qui est possible compte tenu des dimensions des blocs de pierre et de la manière dont ils sont assemblés, il serait le plus ancien pont du Nord de la France. La rivière prenait sa source près de Cramont, passait à Gorenflos, Ergnies et allait rejoindre les eaux du Scardon à St-Riquier.
Sources: Bulletin de la SAP, 1921, 3° et 4° tr. p. 298 à 301 (A. Ponchon),
Terre picarde, N° 27, p.26 et 27
"Aux Confins de la Picardie" par Lucien Groué, p.23
Bulletin de la SEA, 1981, p. 109 (Eric Balandra
Ercheu: ce pont en brique à la ferme de Lannoy, est le seul passage qui permet d'accéder à la ferme isolée de la commune d'Ercheu.
Construite sur une île, la ferme est entourée d'eau. L'étang complètement fermé n'a pas de lien avec l'Ingon, tout proche. Il est possible qu'il soit alimenté par des sources, mais sa teneur en eau est due essentiellement aux eaux pluviales et au rejet des eaux sur les toitures.
Moulins à eau
RIENCOURT

Bettencourt-Rivière
L'activité du moulin à farine s'arrête, en 1953.Nestor Dufételle rachète le moulin , en 1957, et conserve une activité de mouture pendant quelques années. Puis le moulin et sa roue sont laissés à l'abandon jusqu'à ce que Bernard Vlamynck en fasse l'acquisition, en 1995. Ce passionné, est-il utile de le préciser, entreprend seul, un gros travail de restauration, qu'il termine, en 2012.
Extrait de "l'Eau et son Patrimoine" par André Guerville
Longpré-les-Corps-Saints.
Ce moulin à eau situé sur l'Airaines appartient aujourd'hui à Claude Delbarre. Il servait à fabriquer de l'huile d'éclairage. Il a été transformé en salle de
réception, de salle de spectacles et d'atelier pédagogique pour les enfants.
Historique:
Ce moulin est l'un des deux moulins sur l'Airaines à posséder actuellement une installation hydraulique. Le seigneur de Long et de Longpré, Abraham de Boulainvilliers, autorise en 1638 Jean Fourdrinoy à construire un moulin à huile sur le bras gauche dit la "grande rivière" qui traverse Longpré. François Desmarest achète ce moulin le 23 juin 1699 et il reste dans cette famille jusque dans les années 1860-1870 : ce moulin a probablement fonctionné, à partir d'une date inconnue, avec deux roues, affectée chacune à une activité, l'une pour la fabrication de l'huile et l'autre pour la mouture du blé mais il est possible que vers le milieu du 19ème siècle le moulin soit affecté uniquement à la production d'huile de lin. En 1851, à l'issue de la
reconstruction du barrage du moulin, celui-ci est réglementé par l'arrêté préfectoral du 6 mai 1851 : à cette date le moulin possède deux batteries pour la fabrication de l'huile. A partir des années 1870 jusqu'en 1889-1891, le moulin appartient à M. Docquoy puis de 1891 à 1905 à M. Gallet. M. Pincrès Charles (négociant à Picquigny) transforme ce moulin en 1906 en scierie et la dirige jusqu'en 1921, date à laquelle celle-ci est achetée par MM. Souverain et Docquoy qui transforment cet établissement et y ajoutent un atelier d'ébéniste. De 1926 à 1941, le moulin appartient à M. Cazier Valère qui exploite la scierie jusqu'à ce que les locaux soient détruits au début de la guerre : la reconstruction des bâtiments est terminée en 1953. Le moulin appartient de 1958 à 2000 à M. Morel Etienne, puis de 2000 à 2003, M. Saynave en est le propriétaire (il commence différentes restaurations sur la partie hydraulique) puis en 2003 le moulin est acheté par M. Delbarre et Mme Saint-Pol qui entreprennent différentes restaurations pour mettre en valeur cet édifice.
Extrait de "l'Eau et son Patrimoine" par André Guerville. 2012

.Au moulin de Visse (commune de Maisnières), sur la Vimeuse. Le moulin, qui a reçu sur sa façade les trous d'envol du pigeonnier, date de 1837. Acquis par Paul Louvet en 1949, le moulin est inscrit à l'Inventaire des Monuments Historiques en décembre 1990 et sa roue a été restaurée en 1993.

Visse ( commune de Maisnières en Vimeu)
Trop préoccupé par la superbe roue du moulin, nous n'avons pas vu les quatre meules qui forment comme la table d'un salon de jardin à quelques mètres de la roue.
Merci à Patrice Lenne
Fontaines


Saigneville
Selon une tradition orale bien vivace, Fuscianus (futur saint Fuscien) décide d’évangéliser la Gaule du Nord-Ouest, vers la fin du troisième siècle. Il s’installe à Thérouanne et commence son périple dans ce qui est aujourd’hui, le département de la Somme. Il arrive à Estrées-les-Crécy, puis à Laviers. De là, il oblique vers Saigneville, où il séjourne à la fontaine, qui depuis porte son nom. Cette fontaine vient de bénéficier d’un aménagement, en ce début d’année 2014. Fuscien poursuit ensuite son évangélisation, passe par Wanel, Le Mesge, Pissy, Saleux, Berny-sur-Noye et enfin Sains-en-Amiénois, où il retrouve Victoric et Gentien. Tous les trois sont assassinés par Rictiovare, le préfet romain, en place à Amiens.
A noter que dans tous les villages, où est passé l’évangéliste, les églises portent le vocable de saint Fuscien. Source: Michel Houdant-Saigneville
Pompes
Au petit village de La Chavatte, on a conservé la mare et la pompe qui servait à remplir la tonne à eau du cultivateur. A Etalon, la pompe est devenue le support de bacs à fleurs et d'indicateur des rues.

Dromesnil et Saint-Riquier
Les Ets Caruelle d’Origny-Ste-Benoîte dans l’Aisne, ont installé ces pompes dans les années 1930, pour remplacer les lourdes manivelles en fer des vieux puits par un système rendant plus facile le remplissage des seilles, des seaux et de tous les récipients pouvant contenir de d'eau.
En 2015, il en existe encore deux exemplaires dans la Somme

Saulchoy-sous -Poix
Près d'un abribus, adossé à un pilier de brique, la pompe à eau de Saulchoy-sous-Poix, garnie d'un grand tuyau en cuivre, a le mérite de l'originalité.
Pompes éoliennes
Les pompes éoliennes servent à alimenter les abreuvoirs destinés au bétail dans les pâtures et évitent à l'agriculteur le transport de l'eau.
Le principe du fonctionnement d'une pompe éolienne est identique à celui d'une pompe à bras. Pour qu'elle fonctionne correctement et sans entretien, il faut que la nappe d'eau soit à une faible profondeur. La pompe repose à la surface ou est immergée dans l'eau. Une conduite d'air relie la pompe à l'éolienne et la pression de l'air générée par l'éolienne actionne la pompe en fonction du vent.
Ci-dessous, les pompes éoliennes de Beaumont-Hamel, Béalcourt,
Fontaine-le-Sec, et le Crotoy.
Lavoirs

Bray-sur-Somme
Ces deux lavoirs sont du XVIIIe siècle. Lepremier appelé le lavoir Béthisy est situé près d'une source dont la pureté a permis de ravitailler la population en eau potable pendant plus d'un siècle. L'usure de la pierre témoigne que de nombreuses femmes sont venues à cet endroit laver leur linge. En 1914, il a servi d'abreuvoir pour les chevaux des troupes anglaises et françaises.
Le deuxième lavoir, situé au du cœur du village près de la vieille Somme, a pris le nom de Montplaisir. (voir photo ci-dessous)


Sources
Mézerolles
Les fontaines bleues alimentent l'Authie à Mézerolles.Elles alimentent aussi
les légendes. Vers 1800, un marchand de cochons habitant Candas est venu
prendre livraison de deux cochons à Outrebois. En passant devant les fontaines
bleues pour rejoindre Frohen, on a perdu sa trace. Jusqu'au jour, où l'on a
découvert le fouet du cocher flottant sur les fontaines qui avaient englouti
l'équipage. Pendant longtemps, par temps clair, on a pu voir le char à bancs
gisant au fond de la source profonde de 80 mètres.
Les trois pleureuses
C’était le 26 du mois d’août 1346, trois belles dames de la cité de Centule ont leurs silhouettes, qui se profilent sur le chemin de Drugy.
Arrivées en haut du talus, elles se prosternent puis lèvent les yeux au ciel et
prient pour le retour de leurs hommes, trois chevaliers qui sont allés combattre les anglais à Crécy. Au crépuscule, surgit un cavalier noir qui leur apprend la sinistre nouvelle : tous les chevaliers de la cité de Centule ont été tués. Les trois belles dames pleurent toute la nuit et leurs larmes se mêlent à l’argile et à la craie
du pays de Drugy. Au petit matin, on constate trois sources qui semblent avoir soulevé les racines du vieux tilleul, trois sources qui se dirigent tout droit vers le Scardon tout proche.
Rien n’a changé depuis cette époque et les sources qui coulent toute l’année ont pris le nom de la source des trois pleureuses.