----------LA CATHÉDRALE-------

---NOTRE-DAME D'AMIENS---

----------SOUS LES TOITS--------

Les combles de la Cathédrale
Les combles de la Cathédrale

Le Grenier de la Cathédrale d'Amiens

Il suffit de gravir les 380 marches de l’escalier de pierre en colimaçon, accompagné d’un guide, pour arriver sur les toits et s’offrir un moment de paradis. Une petite porte donne alors accès aux combles de la Cathédrale. Nous sommes dans l’univers profane qui occulte complètement celui du sacré. Ce grenier a servi de refuge aux artisans compagnons qui ont œuvré dans le vaisseau de pierre. Il a aussi servi d’abri pour entreposer les matériaux et probablement de lieu de restauration.

La cloche de la tour Nord
La cloche de la tour Nord
Le mécanisme de l'horloge
Le mécanisme de l'horloge

L'Horloge du Grenier qui n'a jamais fonctionné.

Cette horloge provient des ateliers Joly et Huchez de Ferrières (Oise), sur une idée de Viollet-le-Duc, mais la Société des Antiquaires et peut être aussi le chapitre cathédral s’y sont fermement opposés, refusant de voir des cadrans sur la façade.

La pompe à incendie
La pompe à incendie
... avec ses tuyaux
... avec ses tuyaux

Chapiteau insolite
Chapiteau insolite

La Cathédrale  d'Amiens sous les toits

Bien-sûr, toutes les interprétations sont possibles... Diable ! On s'interroge en passant près de ce chapiteau, qui n'est pas accessible à tous, enchâssé entre combles et toiture.

Le sculpteur, soumis au maître d’œuvre exigeant, lui-même dépendant des commanditaires que sont les chanoines du chapitre cathédral, a-t-il laissé libre cours à ses fantasmes ? Peut-être le soir, à l'abri des regards, a-t-il sculpté le visage de la jolie femme qu'il a séduite, et son sexe abandonné... L'art populaire ou profane se mêle alors à l'art religieux. Le sexe, l'amour, allégorie ou exhibition, sont souvent représentés. Et notre interprétation, très empreinte de la morale pudibonde de notre siècle, voudrait y voir un symbole de luxure ou une idée répandue de diabolisation de la chair, alors que sous ces havres de paix consacrés au "Tout-Puissant", l'imagier s'est peut-être tout simplement laissé un peu aller à ses rêves et au plaisir de surprendre.

Bruno Vasseur (1755-1816) écrivit son nom à plusieurs reprises sous les toits. Il était un maître couvreur de talent, qui consacra une grande partie de sa vie à la Cathédrale, personnage facétieux, original et généreux !

 

Il aimait, nous raconte notre guide, déjeuner en haut de la flèche, assis sur le coq. Son grand plaisir était alors de lever son verre une première fois à la santé du Chapitre Cathédral, une deuxième fois à la santé des Amiénois et une troisième fois à sa propre santé. Son acte de décès porte en marge la cause de sa mort « des suites de chute ». Le dimanche 25 août 1816 à huit heures du soir, le jour de la Saint-Louis, il serait tombé en suspendant des lanternes aux gargouilles de la toiture. Il repose au cimetière de la Madeleine, sous une pierre tombale datant de l’époque des Templiers et provenant d’un cimetière d’Amiens.

Le mécanisme de la trappe
Le mécanisme de la trappe
La trappe
La trappe

La trappe du grenier

Par cette trappe aménagée dans les combles sont passés des milliers de tonnes de matériaux sans que le système ait beaucoup évolué.

La pierre centrale photographiée des combles
La pierre centrale photographiée des combles
Carottage d'une poutre
Carottage d'une poutre

 

 

  Avec ces trous dans la charpente, nous pénétrons dans un domaine scientifique, celui de la dendrochronologie. Cette technique qui permet de prélever des «carottes» et de dater les pièces de bois n’est pas sans rappeler la technique d’analyse de l’ADN humain.

 

 

 

 

Chapiteau sous les toits
Chapiteau sous les toits
Chapiteau visible du triforium côté Nord
Chapiteau visible du triforium côté Nord

 

 

 

En parcourant le Triforium

 

Avant de revenir sur terre, notre guide nous offre un détour par le Triforium.

 

Près de la rosace Nord, nous nous arrêtons devant un chapiteau et sa curieuse poupée de pierre aux pieds griffus, recouverte d'un capuchon. La signification qu'a voulu donner le sculpteur à ce personnage reste un mystère et continue à alimenter les discussions des historiens quant à son interprétation.