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MONTDIDIER INSOLITE ET SON CANTON

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La passerelle installée près du square Parmentier est une initiative de la mairie- Photos de Jackie Bondrole

 

 

 

 

 

 

Le pont et le portique installés dans le square Parmentier sont un hommage au Père Jean-Gabriel Perboyre (1802-1840), prêtre lazariste. Il fut professeur au collège de Montdidier en 1823 où il créa les comités de classe pour visiter les prisonniers et les pauvres.

 

La statue ci-contre se trouve dans l'église Saint-Pierre de Montdider

 

Merci à Jackie Bondrole

Message de Christian  Wytynckx (Président de la Société archéologique de Montdidier) pour une autre version

 

Comme je suis à l'initiative de ce jardin,  je vais vous dire pourquoi il existe un jardin japonais à Montdidier .En 1907, une princesse de la cour impériale japonaise était en pension chez les dames de Sainte Maure. Elle n'a pas pu repartir dans sa famille car le Japon était en guerre avec l'empire russe qui avait la maîtrise des mers; il était donc dangereux de repartir en bateau. Pendant les grandes vacances, les Dames de Sainte Maure avaient réussi à ouvrir une pension au Japon, cela explique qu'une princesse soit venue en formation à Paris. Pendant les grandes vacances elles envoyèrent cette princesse dans leur école de Montdidier (aujourd'hui Sainte Thérèse) ; la ville était facile à atteindre par le train direct de Paris et l'air y était réputé excellent par rapport à celui de Paris pollué par les fumées de charbon des usines et des maisons. 

MONTDIDIER-HÔTEL DE VILLE dans la salle des mariages les fresques de Maurice PICO

Les fresques de l’Hôtel de Ville de Montdidier dans la salle du Conseil Municipal et des mariages.

Au lendemain de la première guerre, la reconstruction de l’Hôtel de Ville  est l’œuvre des architectes Duval et Gonse. La décoration intérieure est confiée à Maurice Pico (né Picaud en 1900 et décédé en 1977). Cet artiste peintre, décorateur et architecte a été choisi par la Mairie pour ses liens familiaux avec la ville de Montdidier. Il est connu pour avoir réalisé la célèbre figure qui trône sur la façade des « Folies Bergères «  à Paris.

 

De gauche à droite :

1et2: Dans l’escalier d’honneur, les deux premières photos nous montrent une grande et belle jeune fille, qui personnifie MONTDIDIER, déesse des nombreuses sources qui tient la charte communale dans sa main, chevelure au vent…

 

3 : Les blancs murets : ce ruisseau prend sa source dans l’Oise et rejoint la rivière des Trois-Doms au faubourg de Paris

 

4 : L’Avre : prend sa source à Fresnières (Oise) arrose Roye, Guerbigny et Davenescourt avant de recevoir les Trois-Doms près de Pierrepont-sur-Avre

 

5-Les Trois-Doms : cette rivière  prend sa source à Dompierre (Oise), arrose Domfront et Domélien. C’est à la traversée de ces trois villages dont le nom commence par la même syllabe que l'on explique l'étymologie des Trois Doms. Quand elle arrive à Montdidier, la rivière se divise en deux branches serpentant à travers les faubourgs

 

6- Les Catiches sont des jardins maraichers. On trouve l’équivalent dans les Hardines à Péronne et les Hortillonnages à Amiens

 

7-Didier, roi des Lombards, prisonnier de Charlemagne. La ville doit son nom à ce roi qui a séjourné sur le donjon au-dessus de l’actuel quartier Saint-Martin. Le Mont de Didier a donné par contraction : Montdidier

 

8- Une allégorie de la Famille. Les trois générations représentent les trois âges de la Vie: la grand-mère, un couple et ses enfants

 

9-La voute de cette magnifique salle est peinte d’arabesques

 

 

10- La signature de l’artiste Pico apparait au milieu des arabesques

 

Source: Hôtel de Ville de Montdidier par le Cercle Maurice Blanchard

Fontaine-sous-Montdidier (hameau de Framicourt)

Framicourt (commune de Fontaine-sous-Montdidier- Ph: Rémy Godbert
Framicourt (commune de Fontaine-sous-Montdidier- Ph: Rémy Godbert

D'habitude, cette colonne de bois qui protège une cloche avec son petit toit en bâtière, indique l'emplacement d'une chapelle ou d'une église disparue.  

La question se pose quant à l'origine de cette cloche. Le dictionnaire historique et archéologique de Picardie (Tome 4; p. 93) évoque une chapelle castrale  du 13e siècle dédiée à Ste Marguerite, mais sans donner beaucoup d'explication. Le mystère reste entier.

Et le mystère s'éclaircit quelques années après grâce à Anne-Marie Caron qui nous a donné la solution parue dans le Journal du Cercle Blanchard N° 27 de juin 2007:

"Cette cloche servait à appeler les pompiers établis à Fontaine sous-Montdidier. Les habitants du hameau avaient eu à choisir entre l'éclairage public ou l'installation de cette cloche. Ils avaient préféré la sécurité de pouvoir appeler les secours en cas d'incendie".

Le carrelage de l'église de LABOISSIERE-EN-SANTERRE fait apparaitre la svastika, lors de sa reconstruction, en 1930. Architecte et maçons ne se doutaient pas qu'à l'époque cette croix allait devenir le symbole des nazis.

Sculpture d'Alain Métayer, grand prix de ROME au collège de Montdidier: photos Anne-Marie Caron

Alain Métayer (1926-2010) est né à Amuré dans les Deux-Sèvres. Il est admis à l'école des Beaux-Arts en 1949. Grand prix de Rome, en 1953, il est pensionnaire de la Villa Médicis à Rome de 1954 à 1957.

Son œuvre est abondante et variée. Spécialiste des alliages, il sculpte aussi bien la pierre que le bois. Il décède à Paris, en 2010 et  repose au cimetière de Liez, en Vendée.

L'œuvre du collège de Montdidier est un alliage d'aluminium et de magnésium. Elle évoque l'envol d'oiseaux. Mêlant les formes et les lignes droites ou courbes, l'œuvre peut surprendre. Il faut pour la comprendre la regarder sous toutes ses faces. Les ailes des oiseaux préparent leur envol. L'air dans lequel les oiseaux vont évoluer semble déjà s'engouffrer dans les espaces vides.

              Anne-Marie Caron (le Journal du Cercle Blanchard, N° 69, mai 2021

cliquer pour obtenir le site du Cercle Blanchard)

BECQUIGNY: le Bas-Santerre

Becquigny- Photo: Anne Parvillé
Becquigny- Photo: Anne Parvillé

Nous sommes ici dans la région qu'on appelle le Bas-Santerre à une dizaine de kilomètres de Montdidier.  Avec ce paysage boisé et vallonné, nous sommes loin de l'image traditionnelle du Santerre avec ses terres plates semées de céréales, de betteraves et de pommes de terre à perte de vue.               Merci à Anne Parvillé

Hôtel de Ville de Montdidier

Maquette miniature du célèbre monument  érigé en l'honneur de Parmentier, où le pharmacien offre une pomme de terre à un paysan
Maquette miniature du célèbre monument érigé en l'honneur de Parmentier, où le pharmacien offre une pomme de terre à un paysan

Montdidier: détails sur la façade de l'église Saint-Sépulcre et la rosace avec les signes du zodiaque

Eglise du Saint-Sépulcre
Eglise du Saint-Sépulcre
Photos: Jackie Bondrole
Photos: Jackie Bondrole

Montdidier

Cette sculpture se trouve sur le côté droit du chevet de l’église Saint-Sépulcre. Est-ce chien ou un loup qui porte fièrement le blason de la ville de Montdidier : « Tour crénelée d’argent, ouverte de gueule, maçonnée et ajourée de sable, accompagnée de sept fleurs de lis ». Ou est-ce un seigneur dont l’emblème était le chien-loup ?

Les historiens de Montdidier sont muets sur ce sujet et nous espérons qu’avec la parution de cette photo, un passionné d’histoire nous donnera la solution de cette énigme.

 Voici les précisions d'Anne-Marie Caron, présidente du Cercle Maurice Blanchard:

"Avant la destruction de 1918, cette sculpture représentait un lion présentant le blason de la famille de Baillon, donatrice de la chapelle du Saint-Sépulcre. À la reconstruction, il fut décidé de représenter un ours tenant le blason de la ville de Montdidier. Ce choix s'explique-t-il en raison du fait que l'abbaye d'Ourscamp, en 1599, avait fait don, au curé Jacques de Bertin, d'une parcelle de la vraie croix et d'une pierre du tombeau du Christ (d'après Histoire de la ville de Montdidier par Victor de Beauvillé) ?" 

Rosace de l'église Saint-Sépulcre- Montdidier
Rosace de l'église Saint-Sépulcre- Montdidier

Montdidier- Église du Saint-Sépulcre

Il est rare de rencontrer une verrière, en l’occurrence une rosace, avec des signes profanes comme ceux du zodiaque. Bien que deux vitraux aient disparu, les douze signes sont encore présents.

 Précisions d'Anne-Marie-Caron:

Cette rosace, qui fait face au choeur dans lequel les vitraux représentent l'histoire judéo-chrétienne (Bible, auteurs bibliques, scènes de la Passion et de la Résurrection), évoque, par l'intermédiaire des signes du zodiaque, la création, oeuvre de Dieu. L'oiseau bleu qui est au centre de la rosace représente le treizième signe du zodiaque, symbolisé par le Serpentaire (grand oiseau d'Afrique). Il manque deux vitraux (le Verseau et la Balance). Sur la gauche du Sagittaire, sur la droite du Bélier et en dessous du Lion, ce sont trois motifs floraux positionnés en triangle pour placer avec précision les autres éléments de la rosace. 

L'Hôtel de Ville de Montdidier- Ph: Jackie Bondrole
L'Hôtel de Ville de Montdidier- Ph: Jackie Bondrole

Montdidier- Place de l'Hôtel de Ville

Nous sommes en septembre 1498, la veille de la foire de Montdidier. Courtehouche, marchand drapier à Amiens vient avec sa femme, vendre sa toile. Après avoir achevé son installation, il assiste à une partie de jeu de paume, jeu très en vogue à l’époque. Jean de Hangard, seigneur de Pérennes, est au nombre des joueurs. Lors d’un point litigieux, le marchand drapier est amené à donner son avis et contribue ainsi à faire perdre Jean de Hangard.

Le lendemain, jour de la foire, le seigneur de Pérennes qui n’avait toujours pas digéré sa défaite passe devant l’étal du marchand drapier, tire son épée et menace Courtehouche. La femme du marchand s’interpose pour éviter le drame. Rien n’y fait, le sieur de Hangard transperce la femme et le mari qui meurent aussitôt. Comme la femme était sur le point d’accoucher, c’est bien trois personnes qui ce jour là, sont assassinées.

Grâce à ses relations, le sieur de Hangard évite la peine de mort, mais doit élever sur les lieux de son crime, une croix et une plaque commémorative. Plus de cinq siècles après, la croix a disparu, mais la plaque existe toujours.

La plaque commémorative- Ph: Jackie Bondrole
La plaque commémorative- Ph: Jackie Bondrole
Ph: Jackie Bondrole
Ph: Jackie Bondrole

 Source: Histoire de la ville de Montdidier par Victor de Beauvillé, tome 2, 2° édition, p.385 à 388

La table d'orientation de 1932
La table d'orientation de 1932

Montdidier- Esplanade du Prieuré

La promenade du Prieuré est aménagée à l'emplacement du jardin des moines. Flanquée de quatre rangées de marronniers, elle domine la vallée des Trois Doms. À son extrémité, est placée, en 1932, une table d'orientation, don du Touring club de France, qui existe encore, en 2014.

Source: Jackie Bondrôle

Près de l'église Saint-Sépulcre
Près de l'église Saint-Sépulcre

 Montdidier

En entrant dans le parking situé au chevet de l’église Saint-Pierre, on peut voir sur le mur une sculpture en pierre retrouvée dans les décombres après 1918. Elle représente un vase garni de fleurs de lis et porte gravée la date

« 1923 », qui correspond à la date de réinstallation, Au cours de cette année 1923, la Compagnie d’Arc de Montdidier reprit ses activités. La mention: "1-5-J-8" reste une énigme.

« Rues et places de Montdidier » par Anne-Marie Caron, p.143.

 

Les marches de l'ancien café d'Assainvillers- Photo: Anne Parvillé
Les marches de l'ancien café d'Assainvillers- Photo: Anne Parvillé

Assainvillers

Cet ancien café était exploité par Lucien Gobin et se situait à l’entrée du village en venant de Rollot, devant ce qui est en 2014, la ferme de M Dejaiffe. Sur les marches en pierre de la porte d’entrée, on voit encore très distinctement le dessin coloré d’un verre et d’une bouteille pour vous inviter à consommer.

Source: "la petite histoire d'Assainvillers par Anne Parvillé, journal N° 53, décembre 2013".

Cantigny
Cantigny
Cantigny
Cantigny

Cantigny

Un château brique et pierre avec un toit à la Mansart a été construit en 1850 par Charles Machart, maire de Cantigny. Il comportait 14 chambres et était équipé d’un chauffage central au charbon ou au bois. Le château disparut totalement pendant la seconde guerre mondiale. Seul vestige en 2013, un morceau du perron qui repose sur un soubassement de briques dans la prairie qui appartient à Benoît de Weirdt, maire de Cantigny.

On peut y lire cette inscription :

« Du château que je fus

Reste ce seul perron

J’aurais bravé le temps

J’ai cédé au canon

Et ce ne fut pas long. Avril 1918 ».

Source : « le Journal du Cercle Maurice Blanchard ».Mars 2013. Cantigny: le château du Second Empire, par Anne Parvillé.  

Fignières- M-B (famille Mangot-Baticle)
Fignières- M-B (famille Mangot-Baticle)

Fignières- La villa de l’aéronautique

Cette villa a été construite par Florent Mangot, un ancien aéronaute, né le 19 mai 1858 et domicilié rue de Pigalle à Paris. La famille Mangot est propriétaire, à la fin du 18° siècle d’une ferme dont les terres dites du « Champ Mangot », s’étendent de part et d’autre de l’ancien chemin de Montdidier à Corbie. Les Mangot sont peut- être à l’origine de la création de l’aérodrome de Fignières.

Source : « le Journal du Cercle Maurice Blanchard ».Mars 2012. La maison de l’aéronautique, par Anne Parvillé.

 

Guerbigny

Eglise Saint-Pierre de Guerbigny
Eglise Saint-Pierre de Guerbigny
Saint Pierre dans son fauteuil appelé : cathèdre
Saint Pierre dans son fauteuil appelé : cathèdre

Quand la mitre de Saint-Pierre, sert de perchoir aux pigeons , à l'église de Guerbigny....

 

Au sommet du pignon, on a placé, en 1880, une statue de Saint-Pierre "in pontificalibus" , assis et bénissant. Cette sculpture remplace une statue plus ancienne. Ce genre de sculpture placée au sommet des pignons est rare en Picardie.

Source: Picardie Monumentale et Historique, tome 2, arrondissement de Montdidier

Croix à Laboissière-en-Santerre

Laboissière-en-Santerre
Laboissière-en-Santerre
Un christ en bronze dans le croisillon de la croix à Laboissière-en-Santerre
Un christ en bronze dans le croisillon de la croix à Laboissière-en-Santerre

 

Le Christ situé au bout de la rue de Grivillers fut inauguré en 1950. Il a été financé et donné à la commune de Laboissière-en-Santerre, par André Sauvé, maire. Le jour de l'inauguration, il y eut un beau discours devant une foule nombreuse. Le curé avait sorti les bannières de l'église et l'évêque s'était déplacé pour l'occasion. Il y eut ensuite une grande fête.

                                                                                   Merci à Anne Parvillers

 

PIENNES

Le pentacle ou pentagramme de l'ancien château de Piennes

Les vestiges du vieux château de Piennes. Cerclé de rouge: le pentacle ( voir ci-dessous)
Les vestiges du vieux château de Piennes. Cerclé de rouge: le pentacle ( voir ci-dessous)
Le pentacle ou pentagramme gravé sur la clé de voûte de la porte du château
Le pentacle ou pentagramme gravé sur la clé de voûte de la porte du château

Piennes

Du vieux château Mauduit disparu depuis longtemps, ne reste que la porte du parc de style Renaissance. Sur la clé de voûte de cette porte est gravé un pentacle ou pentagramme (les deux mots sont synonymes). C'est une figure géométrique connue depuis l'Antiquité: une étoile à cinq branches entourée d'un cercle. Celle de Piennes, possède une particularité. Au centre,  se trouve une autre étoile, beaucoup plus petite, dont on ignore le symbole.

Le pentacle est généralement associé à la magie, il peut être droit ou inversé. Quand il pointe vers le haut, il représente l'harmonie, la beauté et la perfection. Ici, le pentacle pointe vers le bas. Il représente l'esprit ou l'âme et pourrait avoir une signification satanique.

Les francs-maçons y voient le soleil qui éclaire la Terre et apporte ses bienfaits à l'humanité.

Cette étoile aurait un rapport direct avec le fameux nombre d'or ou la divine proportion chère aux bâtisseurs de cathédrales. Le pentacle a également été utilisé dans l'iconographie chrétienne en référence aux cinq plaies du Christ.

Aujourd'hui, le pentacle avec ses différentes interprétations reste toujours aussi mystérieux et attire toujours autant les amateurs d'ésotérisme.

Sources: le dictionnaire des symboles et "le pentacle du château Mauduit", le Journal, septembre 2008, n°32