ATHANASE FOSSÉ (1858-1923)
Sources:
Articles CP: 19, et 20/21 août 1988
Histoire et Traditions du Pays des Coudriers: N° 18 et 19- 1999
Bulletin de la SAP: 4° trimestre 1998- p.148
Athanase Fossé (1851-1923)
Né à Allonville, de parents commerçants, Athanase Fossé manifeste très vite des talents d’artiste. Il suit à 14 ans les cours de l’école des Beaux Arts d’Amiens, puis ensuite celle de Paris. A 25 ans, il participe à son premier salon en envoyant le buste du sculpteur picard, Théophile Caudron.
LE PRINTEMPS Á LA MADELEINE AVEC ATHANASE FOSSÉ
HÔTEL DE VILLE D'AMIENS
Amiens- Hôtel de Ville
Lors de l’achèvement du bâtiment central de l’Hôtel de Ville, Athanase Fossé reçut la commande de la décoration de la partie supérieure de la toiture.
Près des cariatides, notre sculpteur a représenté les deux grands défenseurs de la commune d’Amiens :
- L’évêque Geoffroy tient déroulé, le parchemin de la charte communale obtenue en 1117.
- Le roi Louis VI, dit le Gros, brise des chaines symbolisant la fin de l’oppression.
Longtemps attribué à Athanase Fossé qui avait reçu la commande de ces statues, elles sont en réalité des sculpteurs P Captier pour l'évêque Geoffroy et d'Alfred Lepère pour Louis VI le Gros. (indications sur les socles)
La décoration de l’Hôtel de Ville :
Toute la décoration se fait autour de l’horloge monumentale.
Au-dessus de l’horloge, trône une « République », symbolisée par une femme coiffée d’une couronne. Autour de l'horloge, sont sculptés les 12 signes du zodiaque. De chaque côté, deux cariatides symbolisent d’un côté, la Justice, de l’autre, la Vigilance. Tandis que «la Justice» garde dans sa main le glaive de la Loi, la «Vigilance» tient un flambeau allumé. Au-dessous, deux licornes tiennent sous leurs sabots fourchus les armoiries d’Amiens.
Sur le fronton de l’aile gauche, Athanase Fossé a respecté le style de l'aile droite, réalisée par Louis Duthoit, 22 ans auparavant. Cette sculpture reproduit les armes de la Ville qui sont accompagnées de deux figures allégoriques drapées à l’antique et qui symbolisent les Arts et les Lettres. Pour "les Arts" une femme est représentée tenant d'une main une lyre tandis qu'elle appuie sa joue sur l'autre main. Pour "les Lettres" une autre femme porte un rouleau et un stylet. Sur ce fronton, figure la signature de Fossé avec la date : 1880.
Sur l'autre fronton de l'aile droite, la disposition est identique: "l'Industrie" est symbolisée par la faucille et le marteau et le "Commerce", par les lauriers. Cette sculpture réalisée en 1858, est attribuée à Louis Duthoit.
HÔPITAL SAINT-VICTOR
Victor Cauvel de Beauvillé (1817-1885) a donné une partie de sa fortune pour construire l'hôpital Saint-Victor. Sous son buste qui orne la façade, sont sculptées les armoiries de la famille de Beauvillé que l'on retrouve sur le pont du même nom.
Le blason de la famille Cauvel de Beauvillé, se décline ainsi: "d'azur à trois gourdes d'argent posées deux et un timbrées d'un casque d'argent accompagné d'un lambrequin de même".
MUSÉE DE PICARDIE-AMIENS
Théophile Caudron (1805-1848) était un sculpteur picard, né à Combles, auteur de la statue de Du Cange qui se dresse au milieu du parc René Goblet et aussi de plusieurs restaurations à la Cathédrale d'Amiens.
Au Musée de Picardie à Amiens
Jules Barni, (1818-1878), était un philosophe et un homme politique français, député de la Somme.
Cette statue en plâtre a servi de modèle pour le buste en bronze du cimetière de la Madeleine
AU CIMETIÈRE DE LA MADELEINE AVEC ATHANASE FOSSÉ
Au cimetière de la Madeleine
Ce médaillon de bronze représente le sculpteur: Gédéon de Forceville et se trouve dans le tympan du monument funéraire de la famille.
AU VILLAGE D'ALLONVILLE
Sur la place du Village
La nuit du 4 décembre 1851
En 1971, la commune d’Allonville offre au Musée de Picardie des vases découverts dans une nécropole gauloise. En remerciement, le Musée fait don à la commune d’une sculpture : « La nuit du 4 décembre 1851 ». Elle représente l’aïeule portant sur ses genoux l’enfant tué de deux balles dans la tête. Cette scène douloureuse est inspirée des « Châtiments » de Victor Hugo.
Dans l'église d'Allonville
L’apothéose de Jeanne d’Arc
Ce monument élevé à la gloire de Jeanne d’Arc a été érigé dans l’église d’Allonville. L’héroïne est représentée sortant des flammes du bûcher et semble s’élever vers le Ciel.
Au cimetière d'Allonville
Au cimetière d’Allonville
Sur la tombe familiale est apposé un médaillon de bronze à l’effige de Barthélémy Fossé, le père du sculpteur. Le buste d’Athanase Fossé qui figurait également sur la sépulture a été volé, en 1998.
Le monument aux Morts d'Allonville
Le monument aux morts d’Allonville
Une pleureuse avec une palme dans la main gauche dévoile les nombreux morts du village.
Jeanne d'Arc au CROTOY
La statue en plâtre (photo de gauche) qui a servi de moule pour le monument définitif se trouve à l'intérieur de l'église du Crotoy.