STATUES ET SCULPTURES DANS AMIENS
Bibliographie: "L'histoire dans la rue", par Luc Dubar, président de la Société des Antiquaires de Picardie- 1985
le Guide d'Amiens- Ville d'Art et d'Histoire- Musées-Monuments-promenades- Ouvrage collectif-Editions du Patrimoine-mars 2007
"Histoire des Rues d'Amiens" par Paule Roy- 11 tomes-1980 à 1986- Editions du CRDP-
Rêve de pierre- Amiens au hasard des statues par Jeannine et Claude Verdier-Editions le Livre d'Histoire-1999
Histoire des rues d'Amiens (4 tomes) par le docteur Antoine Goze (1805-1874). Publication échelonnée de 1854 à 1861
AMIENS: sur la maison des frères Duthoit, rue Emile Zola, la statue de St Jean l'évangéliste
SCULPTURE d'YVAN THEIMER- PONT DE LA DODANE
Près du pont de la Dodane, suite à une commande publique de la ville d'Amiens en 2001, s'élève une colonne de bronze érigée en hommage à Jules Verne. Œuvre du sculpteur, Ivan Theimer, elle est surmontée de deux enfants représentant Jules et Paul Verne. L'un tient un gros poisson et l'autre, un pigeon.
Ivan Theimer est un peintre et sculpteur tchèque, né en 1944 à Olomouc, en Moravie. Il a émigré en France en 1968 et vit à Paris.
Trait d'Union entre NANTES et AMIENS avec Yvan THEIMER et Elisabeth CIBOT
Nantes, la ville natale de Jules Verne et Amiens sa ville d’adoption ont rendu hommage au poète visionnaire, chaque ville à sa manière, lors du centenaire de sa mort.
A Amiens, près du pont de la Dodane, suite à une commande publique de la ville en 2001, s'élève une colonne de bronze érigée en hommage à Jules Verne. Œuvre du sculpteur, Yvan Theimer, sculpteur tchèque installé à Paris, cette colonne est surmontée de deux enfants représentant Jules et Paul Verne. L'un tient un gros poisson et l'autre, un pigeon.
L’autre sculpture a pris place près de la butte Sainte-Anne sur l’esplanade Jean Bruneau, à Nantes. Elle a été réalisée par une artiste nantaise, Elisabeth Cibot. Ainsi, Jules Verne, adolescent, assis sur un banc, le regard tourné vers l’océan contemple son avenir qui se dessine à quelques mètres de là sous la forme du capitaine Nemo.
Ces deux sculptures sont à notre connaissance les seules œuvres représentant Jules Verne enfant et créent un lien solide entre les deux villes de notre écrivain.
Oeuvre de Jacques Perrin (1847-1915)
Boulevard de Belfort à Amiens
Visible du boulevard de Belfort, ce monument en marbre blanc a été exécuté en l'honneur de Rene Goblet, dont le médaillon figure sur le socle de la statue.
René Goblet, maire d'Amiens (1876-1879), député de la Somme (1876-1889), ministre de l'Intérieur et président du conseil en 1891 et 1893.
La statue représente une femme vêtue à la grecque, tenant une couronne à la main gauche, tandis que la main droite s'appuie sur un socle de pierre. L'inauguration eut lieu le 6 octobre 1907.
Une inscription au dos du socle mentionne que ce monument a été élevé par souscription publique à l'initiative de l'Académie d'Amiens et remis à la ville d'Amiens, le 9 mai 1909.
Cette oeuvre de Jacques Perrin a été appelée : "La Conscience"
René Goblet
Le médaillon en marbre sur le socle de la statue est également signé Jacques Perrin.
René Goblet est né en 1828 à Aire-sur-la Lys, il décède à Paris, en 1905.
Il est inhumé au cimetière de la Madeleine à Amiens.
Ministre du gouvernement à plusieurs reprises : à la Justice, à l’Intérieur, à l’Instruction publique et aux Affaires étrangères. Il fut également Président du Conseil de 1886 à 1887.
Oeuvre de Louis Dideron (1901-1980)
Les quatre saisons de Louis Dideron- Place Léon Gontier- Amiens
Sur cette façade amienoise, Louis Dideron a sculpté 4 femmes plongées dans une contemplation sereine. Elles incarnent les 4 saisons. Le printemps et l'été sont attribués à Louis Dideron, l'automne et l'hiver, probablement réalisés par ses élèves. L'original de la statue appelée "L'automne" est au musée de Menton.
Le printemps est représenté par une jeune femme d'une élégante douceur, un port de tête gracieux, une robe qui la dénude plus qu'elle ne l'habille ; elle laisse tomber nonchalamment à ses pieds comme une lourde étole de fleurs. En face d'elle, l'été : la femme porte une gerbe de blé, avec la même grâce et la même expression contemplative. La maturité prononcée, pour l'automne, avec cette lourde grappe de raisin près de la cuisse charnue, atteint son paroxysme, dans le mouvement alangui et le port de tête en abandon, le geste de la main, comme à la toilette, de cette femme évoquant l'hiver. La lumière, primordiale dans l'oeuvre du sculpteur, est inscrite sur les corps de pierre de ces 4 femmes.
Plénitude charnelle et féminité rayonnante émanent de ces oeuvres de Louis Dideron, artiste en admiration devant la force de la nature, « celle qui gonfle le bourgeon et le fait éclater, et fait rouler sur eux-mêmes les énormes nuages », qui pensait que « les grandes lois de l'art ayant été établies dès l'origine, ce qui nous appartient en propre, c'est notre émotion, notre amour. »
Cité Scolaire-Amiens- Lycée Louis Thuillier
On peut y voir un côté "nuit " avec les représentations d'un hibou, d'un serpent, de la lune et des étoiles, qui symbolisent le monde de la nuit, sagesse et magie.
Un côté "jour" (à droite), avec le soleil, l'aigle fixant le soleil, l'arbre, tous trois symbolisant la vie.
L'homme au centre se dresse au milieu des animaux et des végétaux, le corps de face et la tête tournée vers le soleil. La lumière étant toujours une amie du sculpteur, et un des éléments primordiaux des oeuvres de Louis Dideron. Il a par ailleurs sculpté « le jour et la nuit » pour un collège de Bourg-en-Bresse
Oeuvre de Max Legrand
Place du Maréchal Foch
Sur la gare Saint-Roch, inspiré par Albert Roze, Max Legrand, un de ses élèves a sculpté ces deux licornes qui encadrent le blason d'Amiens, en 1947. Le groupe a reçu la signature des deux sculpteurs.
Oeuvres d'Emile Morlaix (1909-1990)
A l'angle de la rue Jean Catelas et de la Rue Martin Bleu Dieu a été érigé devant l'entrée de l'immeuble, les ISAI (Immeubles Sans Affectation Immédiate), ce groupe de trois adolescentes appelées les "Trois Grâces". On a aussi voulu symboliser la "Renaissance" d'Amiens. Pour être davantage apprécié du passant, ce groupe aurait peut-être mérité un autre emplacement.
Au cimetière de la Madeleine
Charles Vérecque, journaliste, écrivain, militant socialiste est né à Abbeville en 1872 et décédé à Amiens, en 1933. Il a été inhumé au cimetière de la Madeleine à Amiens. Son médaillon en bronze est signé Emile Morlaix.
Fontaine au Faubourg de Hem
La fontaine, 2 rue du Faubourg de Hem se trouve à l' angle de la rue du château Milan. Un joyeux triton armé de son trident avec un large manteau d'écume noué autour du cou, est debout sur un requin accompagné de petits poissons.
A la cité scolaire d'Amiens
Ce bas-relief, sorte de grille composée de plus de 20 fragments assemblés en une cascade qui semble couler du présent vers les origines, offre une allégorie de la femme dans la création. Quatre femmes viennent au monde sous le ciseau d'Emile Morlaix, avec l'océan, le ciel, la lune, les étoiles et l'éclair, l'univers terrestre avec les fleurs et les animaux en évolution comme les poissons. Sous la forme d'une sirène, simple buste émergeant des flots, puis d'un corps disproportionné, et d'un autre buste flou au visage dissimulé derrière des cheveux, la femme est représentée enfin, dans toute sa beauté, beauté du corps qui semble écarter un rideau, et beauté de l'intelligence avec la science, la découverte et la création symbolisées par le microscope.
Oeuvre du sculpteur allemand: Bernhard Hoetger (1874-1949)
La danseuse- Square Jules Boquet- 1980
Cette statue en bronze a été offerte à la population amiénoise par la ville de Dortmund pour célèbrer le 20° anniversaire du jumelage des deux villes et pour continuer à developper les excellentes relations.
Deux sculptures d'Anne-Marie Roux
Rue Desprez- Conservatoire de Musique- Amiens
De chaque côté de la cour d'honneur, on peut admirer ces deux hauts-reliefs signés Anne-Marie Roux, qui étaient destinés à l'origine à l'école des Beaux-Arts.
Trois jeunes filles composent ces deux sculptures. Sur la première, le thème aborde les arts plastiques: peinture et sculpture. L'une des jeunes filles tient dans sa main une sorte de parchemin tandis que les deux autres portent, pour l'une une palette et un pinceau, et pour l'autre le marteau du sculpteur. La deuxième sculpture symbolise, le théâtre et la musique. Les masques de théâtre grec sont tenus par les deux jeunes filles de gauche et de droite, tandis que celle du milieu tient dans sa main une lyre.
Oeuvre de Grégoire Calvet-(1871-1928)
Bacchus- Près du Cirque
Cette statue de Grégoire Calvet, élève d'Alexandre Falguière (1831-1900), se trouve dans le jardin, à droite du Cirque Municipal. Le dieu Bacchus, sous l'apparence d'un adolescent, joue avec un jaguar.
Oeuvre d'Etienne Martin (1913-1995)
Terre-plein de l'Eglise Saint-Leu
Étienne Martin commence en 1954 la série des Demeures qui l'ont rendu célèbre et reçoit en 1966 le grand prix de sculpture à la 33e Biennale de Venise. L'étonnante "Demeure IV" a d'abord été édifiée devant la Maison de la culture d'Amiens avant de rejoindre le terre-plein de l'église Saint-Leu, en 1993. L'artiste appelait aussi sa sculpture: une demeure Lanleff. Etonné par une construction druidique, découverte en Bretagne, au village de Lanleff, Etienne Martin a été inspiré par cette forme , où l'on voit la "poussée" des générations qui se rejoignent. La maison est aussi un symbole où l'homme trouve la protection et la sécurité.
Oeuvre de Pierre Székely (1923-2001)
Œuvre de Pierre Székely (1923-2001) à l'entrée de la Zone Industrielle d'Amiens-Nord
En 1967, la chambre de Commerce et d'Industrie d'Amiens pour honorer son ancien président Roger Dumoulin, décédé un an auparavant, décide d'ériger un monument. Elle fait appel à l'architecte Gogois et au sculpteur, Pierre Székely. Le thème est philosophique: la matière travaillée par l'homme. L'art contemporain doit s'intégrer dans la civilisation industrielle, mais cette œuvre, qui ressemble au premier abord à un champignon ou à un phallus laisse perplexe. En fait, le gros caillou sur son socle de pierre, présente une échancrure, une sorte de fenêtre étroite qui correspond à l'empreinte de l'homme sur la matière.
Oeuvres de Justin Sanson (1833-1910) au Palais de Justice d'Amiens et à l'Hôtel de Ville
Bibliographie: "Le Nouvel Amiens" p. 135- Ouvrage collectif- Editions Mardaga- 1989
Article de Pierre Dubois, N° 68 du 1/02/1912: "La décoration de l'Hôtel de Ville d'Amiens"
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Le Palais de Justice
Le Palais de Justice actuel a été construit en deux périodes : de 1864 à 1868 et de 1874 à 1880, sur l’emplacement de l’ancienne abbaye Saint-Martin aux Jumeaux. L’édifice s’inscrit dans un carré bordé par les rues Victor Hugo, Pierre Dubois, Lesueur et Robert de Luzarches. Dans ces deux dernières rues, les façades ont reçu les sculptures de Justin Sanson.
Commencée avec les architectes Jean Herbault et Natalis Daullé, la construction du Palais de Justice se poursuit avec Jacques Hittorff qui donne une construction appropriée à la destination du monument. A ce sujet, Jacques Foucart-Borville écrit : « Le porche à six colonnes du génial Hittorff, juché tout en haut d’un majestueux perron, confère au Palais de Justice, l’air de grandeur à la fois simple et noble qui convient à une juridiction supérieure dont le ressort s’étend sur toute la Picardie ».
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Façade rue Robert de Luzarches
Toutes les sculptures cerclées de vert sont dues au ciseau de Justin Sanson.
Démosthène et Cicéron représentent ici les droits de la Défense.
Démosthène né à Athènes 4 siècles avant Jésus-Christ est un grand défenseur de la Liberté et de la Démocratie.
Cicéron, né en Italie un siècle avant Jésus-Christ est un grand philosophe romain connu pour être un grand orateur.
Façade latérale, rue Lesueur
Une information de Patrick Rollet nous signale que cette plaque a été fondue, en 1846, par les Ets Bouilliant de Paris.
Façade latérale du Palais de Justice, rue Lesueur
Justin Sanson (1833-1910) a signé la plupart des sculptures du Palais de Justice.
Rue Lesueur, l'histoire est écrite sur les plaques de fonte, en français et en picard. Ce bas-relief est placé à l'endroit où selon une tradition ancienne mais contestable, saint Martin partagea son manteau avec un pauvre, en l'an 337.
A côté de ce bas-relief, dans la même rue, Justin Sanson a représenté les allégories de l'Industrie et de la Science
Décoration de l'Hôtel de Ville d'Amiens.
Parmi les quatre statues en pied qui ornent la façade de l'Hôtel de Ville d'Amiens, se trouve celle de François de Blayries. Cet échevin a tenté de résister à la prise d'Amiens, en 1597.
Source: Manuscrits de Pagès, tome 5, p.117
Oeuvre de Victor Fulconis (1851-1913)
Rue Morgan- Quartier Henriville
La construction de l'église Saint-Martin a démarré en 1869 pour s'achever en 1873. L'édifice n'a pas été orienté selon les rites de l'Eglise, mais a été réalisé pour s'adapter à la réalité urbaine. Le portail central offre un point de vue sur la Cathédrale. En 1878, l'architecte Louis Henry Antoine confie la sculpture des tympans à Victor Fulconis (1851-1913).
Eglise Saint-Martin
Le tympan de gauche représente saint Martin accueilli par la Vierge au Paradis.
Eglise Saint-Martin
Le tympan du centre représente le célèbre geste du partage du manteau par saint Martin.
Eglise Saint-Martin
Le tympan de droite illustre le moment où, dans son sommeil, saint Martin voit le Christ lui apparaitre vêtu de la moitié du manteau donné au pauvre dans la journée.
Oeuvre de Joseph Csaky (1888-1971)
Ecole primaire Delpech- Rue Delpech Amiens
En 1952 dans le cadre de la reconstruction, l'architecte Georges Lecompte est chargé par le ministère de l'Education Nationale de construire une école primaire avec deux bâtiments distincts: une école des garçons et une école des filles, rue Delpech. Joseph Csaky, sculpteur d'origine hongroise, reçoit la commande de deux bas-reliefs, (un pour chaque école), qui seront placés en haut des façades, en 1957.
Après avoir été très marqué par le cubisme, le sculpteur renoue avec les lignes souples et figuratives pour exprimer un climat d'école et une camaraderie d'études
Bulletin "Musées d'Amiens", n°4, 2e semestre 1958, article de Vincent Foucart, p. 21
Oeuvre de Jean-Pierre Facquier, sculpteur de marionnettes dans le coeur du quartier Saint-Leu
Au coeur du vieux quartier Saint-Leu d'Amiens, Jean-Pierre Facquier sculpte des marionnettes traditionnelles picardes depuis des années dans son atelier.
L'association des boulangers a souvent fait appel au sculpteur pour des statues de Saint-Honoré, patron des boulangers.
Les "Saint-Honoré" sculptés par Jean-Pierre Facquier ont un petit air de Lafleur, aussi bien celui de l'église de Port-le-Grand, que celui de l'église Saint-Honoré d'Amiens, la marque du sculpteur.
Œuvre de Jacques Reboul
La rue des doubles-chaises- Amiens
Les historiens locaux ne nous donnent pas l’origine de ce nom de rue insolite. Antoine Goze, dans son histoire des rues d’Amiens (tome 3, p. 175) nous parle de la rue de la double Cayère, faut-il rapprocher ce nom de caïele, qui veut dire chaise en patois picard ? Paule Roy mentionne dans son tome 3, p. 91 et 138, que cette rue était située ailleurs et qu’au moment de la reconstruction, on a gardé le nom sur un autre lieu. Elle fait aujourd’hui, le lien entre la rue de Condé et la rue du Général Leclerc, à deux pas du château d’eau.
En 1999, la commande publique de la ville d’Amiens concerne la sculpture en pierre de deux ours, exécutée par Jacques Reboul. Elle a été déposée par le fonds national d’art contemporain, dans la cour du seul immeuble de la rue.
Musée de Picardie à AMIENS-Pierre BERRUER- 1733-1797- Prix de Rome en sculpture
AMIENS-Médaillon signé Pierre TURIN- Graveur pour un hommage au Maréchal de Lattre de Tassigny
Pierre TURIN (1891-1968) est un sculpteur français plus connu en tant que graveur de médailles. A ce titre, il obtient en 1920, le premier grand prix de Rome. Il est aussi l'auteur de la Marianne qui figure sur la face des pièces de 10 et de 20 francs entre 1929 et 1949.
AMIENS- 1 rue de l'Union- Bas-relief symbolisant l'unité familiale. Il est attribué à Quinet et a été sculpté vers 1950
En face de l'école de Beauvais, le père, la mère et l'enfant tendrement unis expriment dans l'attitude qu'a voulue le sculpteur QUINET (?) la profondeur des sentiments de la famille