-------NICOLAS BLASSET----------

----Architecte et Sculpteur du Roi----

--------------1600-1659-----------------

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Au musée de Picardie, Nicolas BLASSET a sculpté  le monument funéraire de son fils, Jean-Baptiste, décédé prématurément.

Monument funéraire de Jean-Baptiste Blasset sculpté par son père Nicolas Blasset
Monument funéraire de Jean-Baptiste Blasset sculpté par son père Nicolas Blasset

Jean-Baptiste, l'enfant de Nicolas Blasset est représenté agenouillé. Il est épaulé par son saint patron, porteur d'une grande croix et à ses pieds, de son attribut, l'agneau. A droite l'enfant Jésus prend la main de Jean-Baptiste Blasset et de l'autre lui montre le ciel.

Eglise de VILLERS-BRETONNEUX

Eglise de Villers-Bretonneux: Vierge à l'Enfant attribuée à Nicolas Blasset
Eglise de Villers-Bretonneux: Vierge à l'Enfant attribuée à Nicolas Blasset

Cette statue d'un caractère très artistique, à l'attitude majestueuse, est attribuée selon la tradition à Nicolas Blasset.

Déjà mutilée lors de la Révolution française, elle fut très endommagée pendant le premier conflit mondial, où seul le visage de la Vierge est demeuré intact.

La statue en chêne de 1,90m de haut, a été restaurée par Henri Mathieu, sculpteur à Lille.                                          Extrait d'un commentaire affiché près de la statue

Cathédrale d'AMIENS: monument funéraire

 

Tombeau (groupe sculpté) de Jean de Sachy et de Marie de Revelois son épouse 

Adossé à un pilier du collatéral nord de la nef, ce tombeau exécuté par Nicolas Blasset en 1642, se compose d’un cadre très élégant formé de quatre colonnes jumelées à chapiteaux corinthiens. Dans le médaillon du fronton, sont sculptées les armes de Jean de Sachy et de Marie de Revelois. Pour le premier : «  d’un soleil en chef et à trois chassis de fenêtres, 2 et 1 en pointe, pour la seconde : « à trois bandes chargées chacune de fleurs de lis » 

 

Ce monument revêt un caractère particulier, c’est le seul monument funéraire de laïques visible dans la cathédrale avec une des rares femmes à y être inhumée.

 

Au centre de ce tableau, une Vierge à l’Enfant tient dans sa main droite un puits, symbole de la confrérie de « Notre-Dame du Puy ». A ses pieds, l’agneau et saint Jean-Baptiste enfant, qui montre l’Enfant Jésus. 

De chaque côté de la Vierge, sont agenouillés Jean de Sachy, en costume de premier échevin, décédé en 1644 et son épouse Marie de Revelois, en 1662. 

Sous cet ensemble est sculpté un transi sous les traits d’un squelette, placé dans un linceul et tenant une faux, représentation allégorique de la Mort, à la fois réaliste et dramatique. 

 

« Monographie de l´église Notre-Dame Cathédrale d´Amiens » par Georges Durand, tome 2, p. 528

 « Nicolas Blasset » par Christine Debrie, p.310 

« Vivre ensemble », n° 80, article d’Aurélien Marty 

Les 8 scènes de la vie de la Vierge: transept sud de la cathédrale Notre-Dame d'Amiens

Entre la clôture du transept et les tables de marbre: les 8 scènes de la vie de la Vierge
Entre la clôture du transept et les tables de marbre: les 8 scènes de la vie de la Vierge

 

Huit scènes de la vie de la Vierge

 

Dans le transept sud de la Cathédrale se trouvent huit tables de marbre noir où sont gravés tous les noms des maîtres de la Confrérie du Puy. Ces tables ont trouvé refuge sous la clôture du transept traçant un épisode de la vie de Jacques le Majeur. Elles sont surmontées de petits bas-reliefs en marbre blanc occupant l’arc trilobé.

 

Des arcs trilobés en pierre surmontent ces tables de marbre et ont reçu des sculptures de la vie de la Vierge vraisemblablement réalisées par Nicolas, sculpteur et maître de la Confrérie du Puy.

 

Christine Debrie, qui a soutenu sa thèse de doctorat de troisième cycle sur Nicolas Blasset, trouve que la qualité des scènes de la vie de la Vierge, reste insuffisante pour les attribuer uniquement à Blasset. Elle penche davantage pour une œuvre d’atelier.

 

Ces scènes sont les suivantes. De gauche à droite :

 

Pour commencer la série :

 

  1. La Vierge tient auprès d’elle son Fils

  2. Notre-Dame du Puy se trouve entre l’Enfant-Jésus et un puits (référence à la Confrérie)

  3. La présentation de la Vierge au Temple

  4. L’annonciation : présence de l’Ange Gabriel

  5. La Visitation où Marie et Elisabeth s’embrassent

  6. La Vierge présente Jésus au vieillard Siméon

  7. L’Assomption

  8. Le Couronnement de la Vierge par la Trinité achève son triomphe 

 

1-Marie et son fils: l'Enfant Jésus
1-Marie et son fils: l'Enfant Jésus
2- La Vierge, son enfant et le puits pour rappeler la Confrérie du Puy
2- La Vierge, son enfant et le puits pour rappeler la Confrérie du Puy
3- Marie enfant se rendant au Temple
3- Marie enfant se rendant au Temple
4- L'Annonciation
4- L'Annonciation
5- La Visitation
5- La Visitation
6- Marie présente l'Enfant Jésus au vieillard Siméon
6- Marie présente l'Enfant Jésus au vieillard Siméon
7- L'Assomption
7- L'Assomption
8-Le couronnement de la Vierge
8-Le couronnement de la Vierge

Le monument funéraire de l'église Saint-Rémi d'Amiens

Le monument funéraire de l'église Saint-Rémi d'Amiens
Le monument funéraire de l'église Saint-Rémi d'Amiens

Le tombeau de Nicolas de Lannoy et de son épouse Magdeleine de Mutterel, œuvre de Nicolas Blasset, a été réalisé entre1630 et 1632.

Ce tombeau était placé à l’origine dans le chœur de l’église du couvent des Cordeliers. Le couvent est détruit à la Révolution, mais l’église, devenue un magasin à fourrage, est préservée, ce qui sauve le monument funéraire.

Bienfaiteur de l’église des Cordeliers, Nicolas de Lannoy, mort en 1632, est chevalier de l’ordre du Roi, gouverneur des villes du comté d’Eu et du Tréport, et comme ses ancêtres, seigneur de plusieurs localités de la région de Poix : son arrière-grand-père Jean de Lannoy, frère aîné de Raoul de Lannoy repose à Folleville.

Nous avons avec ce monument, une composition grandiose parfaitement équilibrée.

La partie basse représente la mort. Elle est constituée d’un enfeu qui abrite les deux gisants de Nicolas de Lannoy et de son épouse Magdeleine de Mutterel. Au-dessus d’eux, dans un médaillon en marbre, la résurrection de Lazare. De chaque côté de cet enfeu sont sculptées deux des vertus cardinales, à gauche la Force et la Justice,

respectivement à gauche et à droite, les deux autres vertus, l’Intempérance et

la Prudence sont devenues inaccessibles suite au déplacement du monument.

La partie haute renvoie à la vie.

Des colonnes de marbre partagent cet espace en trois parties, où apparaissent à gauche et à droite les époux de Lannoy et au centre la statue de l’ange de la Renommée, un pied posé sur une tête de mort. Derrière l’ange, Blasset a sculpté dans un médaillon, la résurrection du Christ. L’ensemble symbolise le triomphe de la

vie sur la mort par la foi.

Les défunts sont donc représentés deux fois, en gisants et en priants.

Christine Debrie nous donne cette conclusion : « Ce monument avec la double représentation des défunts peut être considéré comme l’œuvre la plus travaillée de Blasset parmi celles qui sont parvenues jusqu’à nous. A travers les statues des priants, Blasset montre son goût pour un naturalisme très solide ».

Ce mausolée s’inscrit parfaitement dans l’esprit de la Renaissance, où l’homme affirme puissamment son individualité.

Bibliographie: "Nicolas Blasset" par Christine Debrie

Cathédrale Notre-Dame d'Amiens: le monument funéraire du chanoine Guillain Lucas avec le célèbre ange pleureur

Le monument funéraire du chanoine Guillain Lucas dans son intégralité
Le monument funéraire du chanoine Guillain Lucas dans son intégralité
Le monument funéraire du chanoine Guillain Lucas
Le monument funéraire du chanoine Guillain Lucas
Détail du monument du chanoine Guillain Lucas
Détail du monument du chanoine Guillain Lucas
Détail du monument du chanoine Guillain Lucas
Détail du monument du chanoine Guillain Lucas
Le célèbre ange pleureur est un élément du monument funéraire de Guillain Lucas
Le célèbre ange pleureur est un élément du monument funéraire de Guillain Lucas

Tombeau du chanoine Guillain Lucas et de ses neveux Guillain Lucas et Honoré Gabriel Brunel

Au-dessus du tombeau du cardinal Jean de la Grange, s’élève le mausolée du chanoine Guillain Lucas, décédé en 1628.et qui avait fondé à Amiens une Maison de charité pour les enfants orphelins. C’est l’œuvre la plus connue de Nicolas Blasset.

Le monument se compose de deux pilastres à chapiteaux ornés de têtes de mort, reliés par une arcade.

Le thème du priant devant la Vierge est représenté en ronde bosse avec trois statues : le chanoine à genoux les mains jointes, la Vierge à l’Enfant et l’Ange pleureur. La présence de cet ange est due aux conséquences d’un procès entre Nicolas Blasset et les héritiers du chanoine, en compensation d’un marché pas tout à

fait respecté. Cet ange a la tête appuyée sur le bras droit accoudé sur une

tête de mort, la main gauche posée sur un sablier symbolise l’écoulement

irréversible du temps. Le respect des proportions, le chagrin exprimé dans

l’attitude où l’on ressent la douleur de l’enfant, font de cet Ange pleureur un

chef d’œuvre.

Notre monument bénéficie de plusieurs accessoires : les pots à feu et les couronnes

funèbres. Mais les trois têtes de chérubins rassemblées au centre embellissent

la composition. Dans les regards tournés vers le ciel, Nicolas Blasset a inscrit parfaitement le sentiment d’affliction et de douleur.

« Monographie de l´église Notre-Dame cathédrale d´Amiens », par Georges Durand, tome 2, p. 79-83. 1901.

« Nicolas Blasset » par Christine Debrie. 1985, p. 237 à 253 et 425 à 427

« Mémoires de l’Académie d’Amiens », l’école des Orphelins, par Daniel Deparis.1996, tome n°72, p. 265

 

Monument funéraire du chanoine Antoine Niquet

Monument funéraire du chanoine Antoine Niquet attribué à Blasset
Monument funéraire du chanoine Antoine Niquet attribué à Blasset

Tombeau d'Antoine Niquet

 

Le tombeau du chanoine Antoine Niquet, décédé en 1652 est un monument de pierre composé d’un sarcophage soutenu par deux colonnes sur lequel est placé un groupe de statues, grandeur nature. Le chanoine est présenté à la Vierge de Douleurs par saint Antoine, son patron, accompagné de l’animal qui lui sert d’attribut.

La sculpture, attribuée à Nicolas Blasset, ressemble au monument d’Antoine de Baillon. Christine Debrie souligne ici le réalisme propre à l’art de Blasset avec un goût du détail comme le livre feuilleté par le chanoine et le rendu des étoffes.

Georges Durand pense que la Vierge de Douleurs de facture nettement inférieure à celle du chanoine et de saint Antoine n’est pas de Blasset.

 

Monographie de l´église Notre-Dame Cathédrale d´Amiens, tome 2, p. 539

« Nicolas Blasset » par Christine Debrie, p .269 à 273

Voir aussi « Sculpter à Amiens en 1500 »

Eglise Saint-Antoine de Montonvillers

Le maître-autel de cette église provient de l'ancien monastère de la Visitation d'Amiens, comme l'atteste un document retrouvé par Poujol de Fréchencourt (bulletin de la Sap-1896, p. 302). Il a été édifié entre 1645 et 1650 et il est l'œuvre de Nicolas Blasset.

Les deux anges  écartent le rideau de pierre du tabernacle. Saint Joseph et la Vierge qui se situent aux extrémités sont accompagnés de l'Enfant Jésus. D'après l'hypothèse émise par Christine Debrie, le maître-autel serait une œuvre d'atelier sauf le tabernacle.

Le maître-autel de l'église de Montonvillers
Le maître-autel de l'église de Montonvillers
Le tabernacle: une oeuvre de Nicolas Blasset
Le tabernacle: une oeuvre de Nicolas Blasset

Au Musée Boucher de Perthes d'ABBEVILLE

Charlemagne par Blasset
Charlemagne par Blasset
Sainte Catherine
Sainte Catherine

Musée d’Abbeville

 

Le musée d’Abbeville possède deux œuvres de Nicolas Blasset. 

La première provient du couvent des Minimes d’Abbeville qui abritait le tombeau de Charles de Rambures et de Renée de Boullainvillers son épouse, élevé en 1644 par Nicolas Blasset, avec l’aide d’un sculpteur arrageois, Anthoine Henry. Ce monument funéraire comportait six statues.  Détruit par les révolutionnaires de 1789, une seule de ces statues a été sauvée, celle de Charlemagne et elle se trouve aujourd’hui au musée d’Abbeville. 

La statue de Sainte Catherine serait un don de Catherine Gouffier épouse de Louis de Lameth, seigneur de Montonvillers. La châtelaine, selon les recherches de M. Lennel, propriétaire du château de Montonvillers en 1893, aurait demandé à Blasset de réaliser cette statue de Ste-Catherine. La position des jambes, la disposition des draperies, un visage rempli de finesse donnent à penser que cette œuvre pourrait bien être de Blasset, selon Christine Debrie.